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Le roi du porno gay d’aujourd’hui est de retour avec un nouveau court-métrage aussi étrange qu’excitant. Noel Alejandro nous plonge dans un voyage fantomatique, morbide et excitant avec Under the rain qui marque ses retrouvailles avec sa muse Valentin Braun.

Valentin Braun est Viktor, un artiste-performer venu participer à un projet érotique et artistique au coeur d’un bâtiment en ruines. Il apparait rapidement en marge et se mélange peu aux autres que ce soit l’artiste initiateur du projet (Markus Reid) ou les modèles Sebastian (Anteo Chara) et Zahir (Enki Babyblon). Tandis que les jeunes performers sont contents d’être là et se réjouissent de gagner des followers sur Instagram, Viktor broie du noir, angoisse. La temporalité brouillée esquisse plusieurs pistes, nous perdant entre réalité et cauchemar. Fantômes et mort sont à nouveau au rendez-vous et on devine que Noel Alejandro a mis beaucoup de lui-même dans ce film qui parle des doutes de l’artiste, des limites, du besoin de reconnaissance et du vertige de la notoriété qui ne va pas forcément avec ce sentiment essentiel d’être compris.

Under the rain (à noter que cette fameuse pluie ne se matérialise jamais vraiment à l’écran) est articulé en 4 chapitres et se cloture sur un segment intitulé « Porn » où l’on retrouve tout le savoir faire de Noel Alejandro dans le filmage du sexe. Le travail sur le son est enivrant, retranscrivant et amplifiant à merveille tous les bruits de la sexualité entre garçons. Les sexes sont magnifiques. C’est torride, sensuel et explicite. Cette parenthèse sexuelle hors du temps occupe la moitié du métrage et nous plonge dans un ailleurs où 4 corps d’hommes se mélangent et s’imbriquent, faisant oublier les peines et les douleurs. A voir sur le site de Noel Alejandro.

 

original source: https://legaydesir.fr/under-the-rain-de-noel-alejandro-le-plaisir-et-la-perte/