THE SEED de Noel Alejandro : rencontre de hasard et tentation

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L’action se situe en France, à Lyon, où un très charmant trentenaire, Gaspar (Yann André, qu’on avait découvert dans le torride « Trivial ») s’aventure dans un bois. Un lieu de drague. S’il fait mine de ne pas y toucher, Gaspar sait bien ce qu’il se passe entre les buissons. Deux garçons (Pierre Emö et River Wilson) lui font de l’oeil, il hésite mais passe son chemin.

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Seulement après quelques minutes de marche, Yann se retrouve face à un très sexy danois, Sebastian (Vic Valentin) en train de se baigner dans un lac. Il est barbu, viril, un peu roots. Il a cette essence très sexe à laquelle il est difficile de résister. Maladroitement, les deux inconnus se cherchent, essaient d’instaurer une conversation, tournent un peu autour du pot. Et leurs corps finissent par se rapprocher et leurs langues se caressent.

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C’est un fait : Noel Alejandro s’est imposé de film en film comme le meilleur réalisateur de porno gay aujourd’hui en exercice. Sans doute parce qu’il ne se contente pas de penser au plaisir masturbatoire mais qu’il prend au sérieux son projet, en le considérant comme une véritable oeuvre de cinéma. Cette envie de cinéma se ressent à chaque plan alors que le désir monte petit à petit. Entouré d’une petite équipe technique de passionnés, ce cinéaste unique nous donne ni plus ni moins ce qui nous manque cruellement depuis trop longtemps : de vraies images de cinéma qui filment la sexualité gay. Et plus que jamais le travail sur le son est inespéré pour un film x.

« The Seed » c’est l’histoire d’une rencontre entre deux personnes et deux corps, ce sont des caresses et des gestes sensuels et lubriques, des doigts qui vont avec un désir fou et une ardeur quasi palpable dans les fesses, un besoin soudain et inouï de sentir l’autre en soi. Les plans sont beaux, l’action est chaude, c’est habité, incarné. On jouit mais pas que, comme on s’est fini à s’y habituer pour notre plus grand plaisir devant les films de Noel Alejandro.

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Passé l’orgasme, pour Gaspar et Sebastian c’est un peu le moment de vérité. Ils se plaisent physiquement, ils se sont fait du bien mais quelle sera la suite ? Est-ce juste une parenthèse sexuelle ou Gaspar peut-il se laisser tenter pour donner suite ? La conversation qui suit, tout en regards et hésitations, capte ce moment déterminant où après le corps c’est l’âme qui se dévoile. Sebastian est fort en apparence mais il déploie ses failles, une bribe de son histoire. Et surtout il sort sa pipe à crack.

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Noel Alejandro a déclaré vouloir raconter à travers ce nouveau court-métrage l’aspect vicieux et séduisant de la drogue pour les jeunes gays. « Je pense que la drogue, contrairement à ce que beaucoup veulent penser, ne rapprochent pas les gens. Dans la plupart des cas, cela vous éloigne et vous enferme à l’intérieur de vous-même ».

Pas mal de gays ont connu ça : ce moment où un bel inconnu excitant vous propose de planer avec lui, de vous initier. La drogue peut paraître cool et séduisante, on a vite fait de tomber dans le panneau.

La fin de « The Seed » est toute en retenue et en dit long sur cette tentation de l’autodestruction qui croit-on peut nous rapprocher un peu plus de quelqu’un. Elle sonde aussi et surtout, de façon sensible et à posteriori émouvante la solitude des addicts.

Des courts qui vous font bander, ressentir et réfléchir, ça n’arrive pas souvent. Alors on ne peut que vous encourager à découvrir le film sur le site de Noel Alejandro et le regarder tout en finançant son art qui fait un bien fou et pas qu’à l’entrejambe.

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Original Source: https://legaydesir.fr/the-seed-noel-alejandro/